Journée de repos sur la Solo Maître CoQ avant la grande course
- Laure Lunven de Hercé
- 26 avr. 2017
- 5 min de lecture
Mercredi 26 avril : journée de repos
Au programme: séance Kiné, sieste et bricolage
Départ de la grande course: jeudi 27 avril à 12h
Mercredi 26 avril marque une pause pour les 40 participants de la Solo Maître CoQ. Aujourd'hui, point d'envoi de spi ou de virement de bord au programme. Ceux-ci ont été remplacés soit par des séances chez le kinésithérapeute, soit par des grasses matinées ou des siestes en début d'après-midi, un peu de bricolage et surtout beaucoup de préparation météo en vue de la dernière manche de coefficient 3. En effet, demain, jeudi 27 avril, la flotte des figaristes s'élancera pour un ultime parcours d'environ 350 milles nautiques entre les îles de Ré, d'Yeu et de Belle-Île. Une boucle nautique qui s'annonce d'ores et déjà compliquée et incertaine d'un point de vue météorologique. Si la journée de jeudi semble assez stable avec un vent de secteur Nord d'une dizaine de nœuds au départ, évoluant dans le Nord-Ouest en cours d'après-midi et atteignant une petite vingtaine de nœuds en soirée, la suite du programme est encore très floue. Les prévisions météorologiques variant d'un fichier à l'autre laissent présager plusieurs transitions avec lesquelles les figaristes devront composer. Un dernier point météo sera fait jeudi 26 avril lors du briefing des skippers avant que ces derniers appareillent pour le départ de la course n°4. Départ qui sera donné conjointement par le navigateur Fabrice Amedeo et le directeur général de Maître CoQ Christophe Guyony.

Toutes les photos : https://www.flickr.com/photos/solomaitrecoq/
Cartographie de la course en cliquant ici.
Ils ont dit :
Xavier Macaire, skipper de Groupe SNEF:
"A mi-parcours sur la Solo Maître CoQ, je suis pour l'instant 11e au classement général. Le résultat n'est pas excellent mais c'est loin d'être catastrophique. Le bilan est pour l'instant mitigé, bien qu'avec des manches de 15, 13 et 8, je suis dans une dynamique de progression. Je préfère dans ce sens-là que dans l'autre sens. Et puis j'ai bon feeling avec mon bateau, avec mes réglages. J'ai repris mes repères et de bonnes sensations avec ce bateau que j'ai récupéré en fin de saison dernière. Cet hiver, j'ai fait un gros chantier qui a débuté tardivement car mon partenaire, le groupe SNEF, s'est annoncé début janvier. J'ai privilégié la préparation du bateau à l'entraînement. Aujourd'hui, je suis donc encore dans les améliorations de réglages mais cela avance bien et dans le bon sens. Sur la Solo Maitre CoQ, il reste la grande course pour laquelle je pars confiant me sachant plus à l'aise sur les grandes courses d'endurance que sur les petits parcours au contact."
Arnaud Godart-Philippe, skipper de Faun Environnement:
"A mi- épreuve, nous avons déjà fait 3 belles manches. La première journée, je suis vraiment passé à côté ce qui est vraiment dommage. Hier, ça s'est mieux goupillé et puis je pense que j'ai navigué à mon niveau. J'ai vraiment raté la première journée, je n'ai pas tout compris au plan d'eau. Et puis le premier départ, je suis arrivé un peu en retard n'ayant pas eu le temps de bien repérer le positionnement de la ligne. Hier j'étais assez content car j'ai réussi à oublier la première journée et à me re-concentrer sur l'épreuve. Au final, je fais une belle course et termine 10e. Le plan d'eau des Sables d'Olonne est vraiment difficile, j'ai du mal à le comprendre surtout avec un vent d'Est assez perturbé, qui oscille beaucoup et pas forcément du côté que j'avais envisagé. Et 40 bateaux, cela fait du monde à prendre en considération tactique. Maintenant j'attends le départ de la grande course qui s'annonce tout aussi compliquée."
Erwan Tabarly, skipper d'Armor Lux:
"Dans l'ensemble, nous allons naviguer, demain pour la grande course, dans un vent médium de 5 à 20 nœuds avec des zones de vent mollissant à certains moments. Ce sera du spi pour partir jusqu'à l'île de Ré puis des bords de près vers Belle-Île et les Birvideaux dans un vent d'une quinzaine de nœuds. Jusqu'aux Birvideaux, c'est la tendance qui devrait se confirmer et qui semble assez stable à quelque chose près. Quand au retour, c'est déjà beaucoup plus incertain. On devrait envoyer les spis aux Birvideaux ou à Belle-Île. Ensuite pour la fin de parcours, on ne sait pas encore si ça se jouera au près ou sous spi, dans du vent ou dans de la pétole. Il y en aura pour tous les goûts, avec beaucoup de choix à faire, des bords à tirer avec des options... Ca peut ressembler à ce qu'on a déjà vu sur la Solo Concarneau. Ca sera intéressant et cela m'irait très bien ! (Erwan Tabarly ayant terminé 2e à la Solo Concarneau) Au général je ne suis pas là où je souhaiterai être. Ca semble difficile d'approcher les premières places donc je vais surtout me concentrer pour faire une belle grande course et si je peux la remporter, ce serait super ! Cela me donnerait confiance avant la Solitaire Urgo Le Figaro."
Damien Cloarec, skipper de Saferail:
" 8, 6, 11, c’est pas mal! C'est même très correct vu le plateau de cette édition. Avec 40 participants sur l'eau, tu as vite fait de te prendre une grosse bâche sur une manche. Ma place de 9e au classement général est rassurante, surtout que je n'ai pas forcément pris de bons départs. J'ai une bonne vitesse qui me permet de revenir dans le coup à chaque fois et puis j’ai tourné à l’endroit. Au niveau tactique, j'ai plutôt été inspiré et j’ai arrêté de me torturer le cerveau comme j’ai pu le faire à la Solo Concarneau. C’est assez agréable! Je fais enfin du bateau ! Bon, il y a encore du monde devant et j'ai envie d’aller les chercher. La grande course de demain est un exercice complètement différent des deux premiers jours. C’est vrai que je suis plus habitué à ces petits parcours. Pour autant, je vais devoir confirmer les résultats que j’ai fait en début de semaine. Il faut que je conclue sur une bonne note. En bateau, il y a toujours des choses à améliorer, c'est un sport qui aborde des domaines tellement variés. Tous autant que nous sommes, débutants, spécialistes, grands noms de la course au large, on a tous et toujours quelque chose à apprendre. C'est ce qui est passionnant dans ce sport."
Sophie Faguet, skipper de Porsche by Normandy Elite Team:
"Ce début de Solo Maître CoQ est plutôt insatisfaisant et frustrant. J'ai pris de bons départs, fais de bons débuts de courses sur deux des trois manches. Malheureusement, après ça s'est un peu gâté. J'ai quelques problèmes avec mon pilote qui m'agace un petit peu. Je pense avoir trouvé des solutions, du coup, tout est en train de se remettre en ordre pour la grande course. Et là, j'ai vraiment hâte d'y être. Ca sera techniquement un peu plus facile et le manque d'entraînement devrait moins se faire ressentir sur cette course-là. Depuis hier voir avant-hier, je regarde la météo pour la grande course. La tendance donne un vent autour de 10 nœuds ou moins avec une belle transition météorologique à gérer, une grosse rotation de vent voir une bonne molasse qui devrait mettre un peu la foire dans la flotte. Cela me va bien ! Ce sera plus tranquille pour travailler les réglages du bateau et bien comparer les vitesses. "
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